Ce projet ambitieux du Métro européen pourrait bientôt redéfinir notre façon de parcourir le Vieux Continent, en proposant un réseau ferroviaire à grande vitesse unifié reliant 39 destinations majeures européennes. Cette initiative, appelée Starline, imaginée par le groupe de réflexion 21st Europe basé à Copenhague, promet de révolutionner nos déplacements internationaux d’ici 2040.
Un réseau ferroviaire continental sans précédent
Ce réseau ferroviaire continental sans précédent permettra de relier Paris à Istanbul sans changer de train ni vous soucier des différents opérateurs ferroviaires nationaux.
Imaginez pouvoir monter dans un train à Paris et descendre à Istanbul, sans changer de train ni vous soucier des différents opérateurs ferroviaires nationaux.
Le réseau Starline s’étendra sur 22 000 kilomètres et reliera non seulement les pays de l’Union européenne, mais aussi le Royaume-Uni, la Turquie et l’Ukraine. Des trains reconnaissables à leur livrée bleu foncé circuleront à des vitesses impressionnantes de 300 à 400 km/h, réduisant considérablement les temps de trajet actuels.

Des trajets transformés par la grande vitesse
Les performances prévues pour ce Métro européen rendront certains voyages méconnaissables. Par exemple, le trajet Helsinki-Berlin pourra s’effectuer en seulement cinq heures, contre une journée entière actuellement. La liaison Kiev-Berlin deviendra réalisable et sans rupture de charge, tandis que Milan-Munich se transformera en connexion rapide entre deux centres économiques majeurs.
Cette vitesse accrue permettra au rail de concurrencer sérieusement l’avion sur de nombreuses liaisons européennes. Le réseau sera environ 30 % plus rapide que les infrastructures routières et ferroviaires existantes, générant un gain de temps considérable pour les voyageurs d’affaires comme pour les touristes.
Une expérience voyageur repensée
Le Métro européen ne se contentera pas d’améliorer la vitesse : l’expérience voyageur sera totalement repensée. Fini les wagons divisés par classes sociales ! Les trains Starline proposeront plutôt des espaces adaptés à différents besoins : zones calmes pour travailler, sections dédiées aux familles, le tout dans un design cohérent et reconnaissable.
Les nouvelles gares, construites spécifiquement pour ce réseau, seront situées en périphérie des grandes villes et parfaitement connectées aux systèmes de transport urbain. Plus qu’un simple lieu de transit, ces gares deviendront de véritables pôles culturels, proposant restaurants, boutiques, espaces d’attente confortables, mais aussi salles de concert, musées et installations sportives.
Un projet écologique stratégique
Ce projet continental représente une réponse ambitieuse aux défis environnementaux. Le secteur des transports contribue actuellement à environ 29 % des émissions totales de gaz à effet de serre dans l’Union européenne. Les trains à grande vitesse émettent jusqu’à 90 % moins de CO₂ par trajet que les vols court-courriers, qui restent pourtant le mode de transport privilégié par des millions d’Européens.
Plusieurs pays comme la France et l’Autriche ont déjà commencé à limiter les vols intérieurs lorsque des alternatives ferroviaires existent, mais seule une approche continentale permettra d’avoir un impact significatif. Le Métro européen pourrait donc constituer la meilleure chance pour l’Europe d’atteindre ses objectifs de zéro émission nette d’ici 2050.

Une structure organisationnelle innovante
La gouvernance du Métro européen sera assurée par un modèle de franchise financé par les pouvoirs publics. Les trains, l’expérience passager et la technologie seront coordonnés au niveau central, tandis que les opérateurs ferroviaires nationaux exploiteront les lignes selon un modèle encadré.
Une nouvelle Autorité ferroviaire européenne supervisera l’ensemble, garantissant la coordination, l’interopérabilité et l’expansion à long terme du système. Cette structure nécessitera l’harmonisation des accords de travail, des normes techniques et des règles de sécurité.

Un défi réalisable malgré son ambition !
L’Europe possède déjà l’expertise nécessaire pour réaliser ce projet. L’Espagne dispose du plus long réseau LGV d’Europe avec 3 966 km, suivie de près par la France avec ses 2 748 km. Entre 2013 et 2023, le réseau européen à grande vitesse s’est considérablement développé, passant de 5 812 km à 8 556 km, soit une augmentation impressionnante de 47,2 %.
Le projet Starline s’inscrit naturellement dans cette dynamique de développement ferroviaire à grande vitesse, tout en ajoutant une dimension d’unification continentale absente des réseaux actuels. Bien que certains pays comme la Grèce et la France aient réduit leurs réseaux ferroviaires classiques ces dernières années, l’expansion des lignes à grande vitesse se poursuit à un rythme soutenu.
Les concepteurs du Métro européen travaillent désormais à rassembler décideurs politiques, designers et leaders industriels pour concrétiser cette vision audacieuse d’ici 2040. Le défi est immense, mais la technologie et la volonté politique pourraient bien transformer ce rêve continental en réalité.